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Article: Follow the Stream : Part II

Follow  the Stream : Part II

Follow the Stream : Part II

« Soyez légers, soyez présents. Nous ne savons pas ce qui nous attend, nous savons juste ce qui est maintenant. » - Rio Lakeshore

Le jour s'est levé rapidement. Dans une brume déshydratée, les coureurs émergèrent de leur petite chambre, chaussant à nouveau leurs chaussures de course. Des cappuccinos et des viennoiseries fraîches ravivèrent leurs esprits, les aidant à sortir par la porte et dans la fraîcheur matinale. Après une accolade et un léger grognement, leurs pieds trouvèrent un rythme identique. Un rythme familier et constant à travers la campagne sarde.

En quittant Samatzai, ils se sont rapidement retrouvés à grimper dans les montagnes. Les oliveraies ont bientôt cédé la place à un paysage rocheux, vide de toute vie excepté quelques rares troupeaux de moutons. Le soleil de fin de matinée tapait fort alors qu'ils grimpaient vers le ciel bien plus chaud qu'auparavant. Le col semblait interminable et l'eau commençait à manquer. Sentant l'épuisement arriver, Travis et Rio ont tout donné pour terminer l'ascension au plus vite puis descendre dans la ville suivante. Ils ont littéralement violé le premier distributeur de boissons qu'ils ont croisé, remplissant leurs bouteilles d'eau et rinçant la pâte déshydratée dans leur bouche avec des canettes de coca.

Les kilomètres ont commencé à défiler, et selon les mots de Rio Lakeshore, « Le corps s'adapte. Hier, je me sentais à 100% et aujourd'hui je me sens 100% mieux que ça ». Traversant la campagne, les agriculteurs agitaient la main lorsque les coureurs passaient, intrigués et totalement confus. Vers midi, ils se sont arrêtés dans une petite ville pour laisser passer la chaleur de midi et en même temps se ravitailler au seul restaurant en vue. Désespérément en manque de caféine, Drew Smit, photographe et compagnon indispensable, a commandé un cappuccino en demandant à l'avoir avant le repas. Mais il a reçu un « Non, après ». Pas de chance. Ils ont rempli leurs estomacs avec des gnocchis sardes, ou Malloreddus comme les appellent les habitants. Plus petits et plus dentelés que leurs homologues à base de pommes de terre, les Malloreddus ont été universellement et instantanément surnommés « le meilleur repas de notre vie ». Mais en fait, cela a été aussi le cas de tous les autres repas.

Repus et contents, ils ont continué, s'enfonçant plus profondément dans l'intérieur de l'île. Les rochers et les moutons se sont rapidement transformés en vignobles, des vignes riches de lourds fruits violets. Ils ont flotté à travers les rangées des plantations soigneusement disposées, ornées de gemmes pourpres, illuminées par le soleil de fin d'après-midi.

Pressés par la lumière qui s'atténuait, ils se sont dépêchés afin d'atteindre leur destination pour la nuit, une petite ferme dans les collines. Ils sont bientôt arrivés à leur lieu de repos final pour la journée, et ont été accueillis par un fermier local excessivement enthousiaste, ravi de leur montrer la propriété et de leur préparer un repas. La barrière de la langue s'est avérée difficile : Travis et Rio ne parlaient pas un mot d'italien, et leur hôte ne connaissait pas un seul mot d'anglais non plus. À travers une combinaison de gestes et de rires étouffés intermittents, ils se sont retrouvés assis devant un festin de viandes et de fromages d'origine locale, de pizzas et de pâtes, tout cela arrocsé par le vin du voisin d'en bas de la colline qui possède apparemment un tracteur. Très bien. Les plats étaient extrêmement copieux, et les garçons ont mangé plus qu'à leur faim. Ils se sont ensuite traînés jusqu'à leur dortoir, les jambes raides et endolories, et un sommeil bienvenu et absolument nécessaire a rapidement suivi.

Avec environ 80 kilomètres à leur actif, Travis et Rio sont maintenant à peu près à mi-chemin à travers l'île. C'est tout en descente à partir de maintenant ; descente au sens très figuratif.

To be continued...