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Article: Follow the Stream : Part I

Follow the Stream : Part I

Follow the Stream : Part I

La Sardaigne. Une île au large de la côte italienne où les habitants vivent plus longtemps que n'importe où ailleurs sur la planète. Un lieu qui a résisté à l'épreuve des empires conquérants pendant des milliers d'années. Où le bon vin coule comme de l'eau et où l'eau brille comme des cristaux sous le chaud soleil méditerranéen. Sa capitale Cagliari, autrefois un port médiéval fortifié, se trouve à l'extrémité sud de l'île. Et c'est là qu"était notre lieu de rassemblement et notre point de départ pour la mission en cours.

Rio Lakeshore et Travis Weller : pourvoyeurs d'art, de musique et de quête éternelle de la beauté inhérente à la vie. Et, pour l'anecdote, des coureurs de classe mondiale. Ici, à Cagliari, nous avions deux amis cherchant le vrai sens de la vie, à travers leur amitié, leurs innombrables kilomètres parcourus, et la bonne bouffe. L'accent était mis sur le dernier point. Le plan était simple :

"Traverser l'île à pied, découvrir les rouages internes de la culture locale, découvrir le secret de la vie éternelle, et courir un marathon par jour."

Le premier matin a commencé doucement. Quelques cappuccinos au petit café du coin ont effacé le mal de tête dû à une longue nuit à se raconter des histoires autour d'une bouteille de vin maison et d'une pizza aux anchois. Le soleil était déjà chaud, malgré l'heure matinale : il montait rapidement, projetant des ombres sur les murs des remparts médévaux de la ville, ornés de graffitis, témoignage de la présence constante de l'art dans la culture sarde. Se déshabillant pour enfiler leurs shorts de course et prendre des bouteilles d'eau à la main, Rio et Travis se sont lancés à travers la ville. Bourdonnant d'anticipation et d'espressos.

Échappant rapidement à l'agitation humaine, les deux amis se sont retrouvés à courir le long de l'autoroute Super Strada, des semi-remorques et des bus les dépassaient avec une force assourdissante. Le soleil s'intensifiait, n'aidant pas à faire de ce départ une partie de plaisir. Trouver un rythme dans ces conditions s'est avéré difficile, mais pas impossible grâce à l'expérience de milliers de kilomètres accumulés au fil des ans.

Les autoroutes se sont rapidement transformées en routes de campagne. Ne faisant plus attention à la circulation, les coureurs ont pu porté leur attention sur les agriculteurs mécontents, visiblement et compréhensiblement confus. Traversant des kilomètres d'oliveraies poussiéreuses, Rio et Travis sont finalement arrivés dans une petite ville, leur offrant un peu d'ombre, un coca bien frais, et des tortellinis à base d'agneau provenant de la ferme locale du chef. Une véritable oasis. Ils ont mangé rapidement, et l'estomac de Travis n'a pas été content. Rio a fumé une cigarette sur le trottoir et a bu un autre coca. L'école venait de se terminer pour la journée, et un flot d'enfants sortait d'une porte voisine, se promenant main dans la main dans la rue. Ils chantaient fort et fièrement, récitant une chanson inconnue des coureurs. Les rues se sont finalement calmées, et le chef a fermé son restaurant pour l'après-midi. L'heure de la sieste pour les habitants, mais le moment de continuer à avancer pour les coureurs.

Leurs ombres s'allongeaient, et les problèmes d'estomac de Travis n'avaient toujours pas disparu. Samatzai, une petite ville agricole nichée dans les collines, était proche, marquant la fin du premier jour d'un long voyage. C'était pittoresque et calme, avec des luxes encore inconnus. Alors que le soleil se couchait, Rio et Travis ont enfin trouvé un peu de réconfort dans une petite chambre d'hôtes le long de la route. Le propriétaire les a dirigés vers un restaurant appartenant à son cousin, où ils ont pu se délecter de leur journée ; le cousin leur a recommandé avec enthousiasme le "repas de fruits de mer", pour lequel ils ont dû opté vu que c'était le seul plat au menu.

À suivre...