Harry’s Road to Somewhere
Il est amusant de constater comment un souvenir, tout comme une aventure (ou une mésaventure, dans le cas présent), reste avec vous plus longtemps, plus vous l'avez profondément ressenti. Et non pas au sens figuré, mais littéralement. Lors du récent voyage de Roark en Sardaigne, entre ses sessions de surf, Harrison Roach a joué les chauffeurs au volant d'un combi Volkswagen des années 80, transportant l'équipage sur des routes de montagne sinueuses et à travers les ruelles des villages côtiers, dans ce véhicule à la vibe bien particulière. Pas de direction assistée, pas de climatisation, ce vieux combi n'aimait vraiment pas rouler vite, et tous ceux qui y sont montés le captait de suite. Le bruit caractéristique du moteur est devenu le point de référence de toute l'expérience sarde de Harry, il explique comment rien ne vaut un vieux véhicule authentique et un bon vieux road trip pour créer des liens humains.
Ce Vieux Van
Je pense qu'il y a quelque chose de vraiment unique dans les véhicules, et particulièrement dans les plus anciens, qui contribuent beaucoup au caractère de votre voyage. Je pense que mon rôle principal lors de ce voyage était simplement d'être un peu le gars cool, ou comme un chauffeur, qui est là pour maintenir la bonne humeur, motiver tout le monde et les amener là où ils voulaient aller.
Je n'avais pas beaucoup de responsabilités, alors je me suis dit que je pourrais aider un peu en maintenant le moral des troupes. Que j'ai réussi ou non, ou si c'était juste une illusion... Je ne sais pas, mais les trajets dans le van étaient parmi les meilleurs moments que nous ayons eus. Quand vous êtes dans un vieux véhicule avec un groupe d'amis, ce qui est cool, c'est qu'il y a eu différentes personnes à bord, à différents moments.
Les gens sautaient simplement dans le van pour prendre part au road trip et à notre aventure, et à chaque trajet j'avais un nouveau co-pilote, ce qui a ajouté énormément à cette expérience. Et nous avons tous transpiré à fond là-dedans, vous savez ? Pas de clim, ni de direction assistée. C'était énorme, et nous gravissions ces petites routes de montagne. Je pense avoir gagné un peu de muscle juste en tournant le volant de ce truc.
Ensuite, il y a la personnalité de la personne assise à côté de moi, ou de celle assise à l'arrière, et c'est vraiment ce que j'ai retenu. Nous avons beaucoup conduit, et ces moments où vous passez du temps avec de nouveaux amis, simplement à discuter et à parler de ce que nous vivons, à parler des choses que nous avons vécues dans le passé, ou quoi que ce soit d'autre. Cela a été très spécial pour moi. C’est un autre type d'aventure. Et c'était comme une nouvelle petite aventure à chaque fois que nous montions dans ce van.
Longue route, cœurs ouverts
La raison pour laquelle j'aime les road trips, c'est que les gens sont honnêtes avec vous lorsque vous faites un long trajet. On dirait que les gens baissent un peu leur garde et qu'il y a un niveau de confiance mutuelle difficile à trouver ailleurs car vous ne passez pas souvent autant de temps à côté de quelqu'un, vraiment. En dehors de cela, où le faites-vous ? C'est quelque chose d'unique d'être sur la route : les gens s'ouvrent, et cela a été vraiment le cas pendant ce voyage.
Je pense aux moments forts classiques où je suis devenu un peu comme une mouche sur le mur en tant que conducteur. C’est un peu comme écouter la musique que quelqu'un met. Peut-être que le choix musical de quelqu'un, comme ses croyances ou opinions, est similaire d'une certaine manière. Certaines chansons, vous les appréciez vraiment et vous les adoptez, et elles deviennent alors aussi les vôtres. D'autres, vous vous dites, ouais, peut-être que celle-là n'est pas pour moi. Vous n'allez pas toujours aimer exactement la même musique et c'est normal. Mais parfois, c'était comme, wow, j'adore cette tonalité, et je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis.
Dans un vieux véhicule comme ce van, vous êtes un peu à sa merci. De nos jours, nous avons l'habitude de monter dans notre voiture, et nous sommes coupés de ce qu'il y a dehors. Vous avez votre musique, votre climatisation à fond ; vous n'êtes vraiment pas en phase avec l'environnement extérieur. C'est pourquoi conduire une moto est si spécial, car c'est un véhicule qui vous met beaucoup plus en contact avec l'endroit que vous traversez. Hitzel, le fondateur de Roark, dit tout le temps la même chose à propos de la course à pied : vous avez littéralement les pieds sur terre et c'est la meilleure façon de découvrir un endroit.
Le confort tue les souvenirs
Une autre chose importante à propos d'un vieux véhicule, c'est que vous êtes limité par lui, donc vous êtes immédiatement obligé de le prendre tel qu'il est, plutôt que d'avoir une idée préconçue de la façon dont ces engins devraient fonctionner. Vous vous adaptez à lui, et non l'inverse. Je pense que ce vieux van était juste tellement cool pour ça. C'était une aventure en soi. De plus, nous ne pouvions pas rouler vite dedans. Ce n'était pas censé être agréable, ni frais ou confortable. .
Vous vous souvenez juste davantage d'un endroit à cause de ça. Je chéris ce genre de souvenirs où nous transpirions à grosses gouttes pendant, genre, un trajet de 6 heures. C’est physique. Et à la fin de ces 6 heures, vous descendez et vous êtes dans ce restaurant incroyable dans les montagnes au dessus de l'océan. Genre, vous sortez et vous vous dites : "Oh mon dieu, regardez où nous sommes maintenant" en pensant en même temps ""'Et bien, ça en valait la peine". Ce trajet inconfortable faisait partie du plaisir. Ces mêmes vieilles mésaventures délibérées qui les rendent encore plus mémorables. Je ne sais pas si cela les rend plus authentiques, ou simplement meilleures.
Tout ceux qui sont montés dans le van, des nouveaux amis comme Mackenzie Bowen aux anciens de Roark comme Jeff Johnson ou Jamie Thomas : vous pouviez le voir sur leur visages immédiatement. C'était comme, oh... oh, c'est différent. Je pouvais le voir à chaque fois que quelqu'un montait à bord. Et puis, vous savez, nous avions une seule prise Auxiliaire avec un câble, et je disais, bon, les gars... C'est vous les DJ maintenant. Cela annonçait direct la couleur de ces longs trajets autour de l'île.
Les sites de la Sardaigne
Tout d'abord, j'ai commencé à surfer sur un petit spot de la côte ouest. Je suis parti avec un ami quelques jours plus tôt et j'ai été accueilli à bras ouverts par les locaux là-bas. J'ai eu cette expérience vraiment cool avant l'arrivée de tout le monde. Parfois, quand vous êtes seul, il est beaucoup plus facile de passer du temps avec un groupe de personnes et de les connaître vraiment. Nous mangions, surfions, buvions du vin, vivions un peu le rêve européen tout en surfant en Méditerranée. Et le littoral: c'est absolument magnifique.
Eau chaude, falaises et promontoires. C'est tellement photogénique et magnifique. C'est très aride, un climat unique. Ensuite, nous nous sommes rendus dans les montagnes afin d'y rencontrer l'équipe Roark. Jeff Johnson et Drew Smith et sa compagne faisaient cette grande ascension, et tout à coup, c'était comme un tout autre monde là-haut. Toujours très excitant et très italien avec une cuisine italienne incroyable, mais un environnement totalement différent. Falaises abruptes, hautes montagnes et minuscules petites routes.
Puis nous avons atteint la côte est, et c'était, sans aucun doute, l'un des plus beaux paysages de plage que j'aie jamais vu. Ces falaises au dessus d'une eau cristalline turquoise avec des plages de sable blanc et d'énormes grottes posées juste sur le sable et des falaises allant jusqu'à 300 mètres verticalement au dessus de la plage. J'ai été abasourdi par cette superbe diversité, et encore nous n'en avions vu qu'une petite partie. Les gens étaient accueillants. La nourriture était incroyable. Les fruits de mer étaient juste ininterrompus. Quelques vagues amusantes, et tout en conduisant autour de l'île dans ce vieux mini-bus Volkswagen en nous amusant.
C'était un véritable sentiment d'accomplissement d'avoir fait le tour de cette grande île. Et bien que les souvenirs puissent s'estomper avec le temps, tout ce que j'ai à faire, c'est penser à ce van, et c'est juste une fenêtre ouverte sur toute mon expérience sarde. C'est un peu comme ça que je le vois. Du van viennent tous les autres souvenirs, petit à petit. Le van est la chose qui initie tout le reste. C'est juste ce point de référence vraiment significatif à partir duquel tous mes souvenirs sont tirés.