ROARK ACCUEILLE CHALEUREUSEMENT SON NOUVEAU REVIVALIST MANU DOMINGUEZ
ROARK ACCUEILLE CHALEUREUSEMENT SON NOUVEAU REVIVALIST MANU DOMINGUEZ
Par Beau Flemister
"Dès ma seconde rencontre avec Manu", confie Alex Andrews, snowboarder pro / aka Froth Puppy, "j'ai su que nous serions amis. Il est réellement une personne incroyable, à tel point que Manu devient malgré lui un modèle et une source d'inspiration pour tous ceux qui croisent sa route. Il nous a fait découvrir son environnement et nous a aussi ouvert sa maison, ce qui, je pense, en dit long sur une personne. Ce mec a juste un style génial sur et en dehors de son snowboard." Et nous sommes tous d'accord. Dans sa maison à Bariloche, au milieu de ses spots de skate DIY, de son improbable collection d'objets éclectiques et de son jardin luxuriant surplombant le lac, nous avons rencontré Manu avant notre périple dans les montagnes..
Parle-moi de ta région natale, l'Argentine, et de ce que c'est que d'y grandir en tant que snowboarder...
Manu: C’est fou, parce que malgré le fait que l'Argentine soit un très grand pays, la scène snowboard y est très petite. Tout le monde se connaît et ride ensemble. Ainsi, partout où vous irez, vous aurez un ami avec qui rider, pas un étranger. Ce qui fait la particularité du snowboard en Argentine, c’est essentiellement cette petite communauté de gens qui le pratiquent, mais aussi le paysage et la météo qui sont si dramatiques. En Patagonie, par exemple, le terrain est vraiment accidenté mais aussi magnifique, et les conditions météo sont on ne peut plus brutes : il peut faire super beau, et la minute suivante, un vent violent peut provoquer une tempête des plus dangereuses. Ici, vous devez vraiment vous soumettre aux éléments et vous ajuster, ce qui est à la fois humiliant et étonnant.
Irréel. Quels sont tes endroits préférés pour faire du snowboard en Argentine ?
J'ai grandi en ridant sur la montagne Catedral à Bariloche, et après toutes années, je continue d'y trouver de nouveaux spots : cette montagne est parfaite ! C’est donc toujours mon lieu préféré pour rider. En deuxième choix, je dirais Ushuaia, qui n'est pas très connue pour ses stations de ski, mais plutôt pour ses rues et ses montagnes entourant la ville la plus au sud de la planète. Pourtant la scène snowboard y est la meilleure du pays. Enfin, je dirais Cerro Bayo, car à chaque fois que tu vas rider là-bas, c’est vraiment une bonne session. Une petite station de ski avec des possibilités de backcountry incroyables.
Est-ce difficile de faire une carrière de snowboarder pro en Amérique du Sud ?
[Rires] Bien sûr, tu peux dire ça. Je pense qu’avoir fait carrière dans ce domaine doit être ma plus grande réussite. Mais je reste occupé. Filmer, produire et monter un film intitulé "RS: Fin del Mundo" a été l'un de mes projets préférés. Nous avons vraiment beaucoup travaillé et ridé à fond pour celui-là. Filmer pour les films "Will Film For Food" a été aussi quelque chose dont je suis très fier, pour ne rien te cacher.
Et que fais-tu quand tu ne rides pas ?
Je passe le plus de temps possible avec ma copine et ma fille ; et j'aime autant le skateboard que le snowboard. Surfer aussi, même si je n'en fais pas autant que je le voudrais. J'aime également m'occuper de mon jardin potager, filmer en Super8, rider ma moto et la bricoler, construire des trucs au hasard, écouter des disques, faire des randonnées et, plus généralement, être dehors.
As-tu des endroits où tu rêverais d'aller, en dehors de l'Argentine ?
Mec, j'aimerais tellement faire un surf trip où l'eau serait chaude ! Je n'ai jamais surfé sans combinaison. L'Indonésie peut-être ? Je ne sais pas, n'importe où, mon corps en a vraiment besoin après tant d'années de snowboard !